Quand les affiches pour le festival « Les Week-ends du monde» commencent à être vue à travers la ville, cela signifie que les vacances d’été sont enfin arrivées!
Chaque année, les deux premières fins de semaine du mois de juillet pour être plus précis, le rendez-vous se tient au parc Jean-Drapeau. C’est le moment de l’année où l’on prend un bain culturel sans aucune retenue. Il s’agit d’une activité familiale tout à fait gratuite.
Un variété de choix culturel
C’est un évènement qui permet de gouter à d’autres cultures par le biais de la musique, de la nourriture et de la danse également. Comme à tous les ans, c’est le moment de découvrir ce que chaque pays réserve en termes de couleur, d’artistes et de spectacles. Cette fois-ci, j’ai été à la première journée parce que je voulais conjuguer le « Jamaica Day» et le «Québec-Maghreb». J’avais envie d’un peu de changement. Les années précédentes, je participais davantage au festival vénézuélien, mexicain, cubain ainsi que le festival national de la Colombie.
Parc Jean-Drapeau
Certaines choses ne changent pas, le festival «Week-ends du monde» est très populaire. D’ailleurs, le parc Jean-Drapeau peine à contenir tout ce beau monde. Un mélange de culture qui fusionne sous l’effet de la musique et de l’ambiance. Je n’ai pas voulu me rendre en plein milieu de la journée en raison de la température, donc me voilà en direction de la station du métro Jean-Drapeau. Il est aux environs de 20 h. Je savais que je devrais prendre mon mal en patience par rapport à la longue file d’attente et surtout à cause du trafic piétonnier. J’étais en bonne compagnie, alors disons que cela a aidé.
Une fois passée la sécurité, c’est comme si l’on infiltrait une autre dimension, une espèce de colonie. Les gens étaient heureux d’être là. Il y avait tant de fierté et ce sentiment de contentement était palpable à travers le site.
Grande Fête Québec-Maghreb
J’ai eu l’occasion d’observer la communauté magrébine dans son élément. C’était La Grande Fête Québec-Maghreb. J’ai assisté à un spectacle tunisien. La musique était rythmée à souhait et les gens chantaient à tue-tête parce qu’ils connaissaient les lyriques. Si je devais peindre cette image sur une toile, je ne pense pas que je trouverais les couleurs adéquates. Cela n’aurait pas suffit pour en décrire l’émotion, la communion avec la musique. Je n’ai pas saisi un traitre mot de paroles de la chanson, mais, qu’importe… elle était suffisamment puissante pour rallier trois générations.
Sur les visages des plus âgés, on pouvait y lire un sentiment de nostalgie, beaucoup de souvenirs ont dû faire surface en cet instant. Chez les parents, le sourire aux lèvres tout en dansant sur cette musique fait penser au bonheur. Chez les plus jeunes, il y avait quelque chose qui rappelle plus des vacances au pays d’origine, un amour d’été, des moments familiaux inoubliables.
Au rythme de la Jamaïque
Du côté de la Jamaïque, l’odeur du poulet cuit sur du charbon avec la marinade Jerk mettait l’eau à la bouche à des kilomètres à la ronde; toutefois, la file d’attente décourageait grandement. J’ai continué mon chemin en me laissant guider par les notes du raggae… ou du dancehall (en toute honnêteté, mon éducation est limitée). Le rythme étant différent par rapport au Maghreb, on dirait que j’ai parcouru l’océan de part et d’autre. Il y avait une représentation de danse où deux jeunes artistes épataient sans effort le grand public. Cela ressemblait davantage à de l’improvisation, mais on pouvait quand même apercevoir de la technique et de la précision dans les mouvements.
Par la suite, on a eu droit au spectacle de Dan Fiyah Beats. On dirait un aller simple pour Montego Bay avec la musique, l’odeur des viandes cuites sur un grill en plein air, le parfum du rhum et du cannabis (ou weed). Il ne manquait que le son des vagues, le sable blanc et une mer d’un bleu azur.
Ce qui est intéressant avec le festival « Week-ends du monde», c’est qu’il permet de développer sa culture personnelle, de s’instruire et, pour finir d’adopter une parcelle de cette culture qui est différente de la nôtre.